Une immersion inspirante dans l’univers de Suzanne Valadon

C’est depuis les hauteurs du Centre Pompidou que j’ai découvert Suzanne Valadon. Avec, en toile de fond la butte Montmartre où elle a vécu et peint, le cadre était posé : inspirant, vivant, profondément ancré dans l’histoire artistique de Paris.
Avant d’être peintre, Suzanne Valadon a été modèle. Renoir, Toulouse-Lautrec, Puvis de Chavannes… Elle a observé, absorbé, appris, en silence. Et un jour, elle a pris les pinceaux.
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Une artiste née de l’observation
Ce qui m’a frappée, c’est sa phrase :
« Je peins les gens pour apprendre à les connaître. »
On sent, dans ses portraits, une capacité d’observation hors norme. Un regard franc, appuyé, sans fioritures.
Ses œuvres racontent ses proches, sa famille, son fils, ses amours, avec un réalisme vibrant. Elle se peint aussi elle-même — sans concession, avec une forme de sévérité assumée. Chez elle, l’autoportrait devient un acte de lucidité.
Mais son regard ne s’arrête pas aux visages : Suzanne Valadon aime profondément la nature. Les arbres, le ciel, l’eau, les fleurs… autant de motifs et sujets qu’elle observe et traduit avec intensité.
Ses paysages et ses natures mortes témoignent d’un lien fort à ce qui l'entoure, d’une attention à la lumière, à la matière, aux lignes ondoyantes d’un tronc ou aux volumes d’un bouquet.
Et pour celles et ceux qui dessinent dans un carnet, il y a ici une belle leçon :
👉 Observer sans détour. Saisir les contours d’un visage, mais aussi d’un tempérament. Ou observer un paysage dans ses moindres détails, et tout ce qu’il évoque en nous.
Couleurs saturées, lignes appuyées
J’ai été séduite par la force graphique de ses tableaux. Des couleurs pleines, parfois sourdes, mais intenses. Des lignes fermes, nerveuses, qui n’enferment pas mais soulignent.
On observe l’influence de Cézanne, de Gauguin… mais Suzanne Valadon impose un style bien à elle : solide, affirmé, parfois presque rugueux — et pourtant sensible. Un style qui lui a valu dès ses débuts d’être validée et soutenue par un grand nom : Edgar Degas.
Même dans ses natures mortes, on sent une énergie vitale, une main qui cherche la structure, l’équilibre.
Et ça donne envie de jouer avec la saturation, de poser son pinceau avec confiance, 👉 même dans une simple étude de fleurs.
🌿 Une vie, un atelier, un regard
Quelques jours après l’exposition, j’ai eu la chance de visiter son atelier à Montmartre. Un lieu humble, baigné de lumière, où l’on ressent encore la présence de l’artiste.
Tout y rappelle cette citation magnifique :
« J’ai dessiné follement pour que, quand je n’aurai plus d’yeux, j’en aie au bout des doigts. »
Un souffle de détermination traverse sa vie et son œuvre. Elle n’a pas attendu qu’on lui donne une place. Elle l’a prise, et elle l’a remplie avec sincérité, exigence, et son amour pour le dessin.



✨ Et toi, qu’est-ce que tu vois ?
L’exposition m’a profondément touchée. Elle donne envie d’oser ralentir, d’observer plus finement, de dessiner ce que l’on voit et de ressentir. De mêler portraits, objets du quotidien, intérieurs… De s’autoriser des couleurs franches, des lignes assumées.
Et toi ? Qu’est-ce que tu vois, là, maintenant ? Qu’est-ce que tu aurais envie de dessiner, sans chercher à embellir ? Quelle lumière, quel visage, quel objet du quotidien mérite ton attention ?
Tu n’as pas besoin d’être Suzanne Valadon pour poser ton regard sur le monde.
Ton regard suffit à faire naître des images vivantes.
Avec douceur et envie de création,
🌷 Sandrine Paper Break
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Sylvie (vendredi, 13 juin 2025 19:43)
Bonjour et Merci pour cet article plein de finesse, j ai vu aussi cette exposition que j ai beaucoup aimé. Bonne création .