Accueil › Blog › Actualités › David Hockney : lumière, couleur et carnet d’aquarelle

Il y a des expositions qui vous happent.
Des expositions qui ne se visitent pas seulement avec les yeux, mais avec le souffle, le cœur, l’envie d’attraper son carnet, ses crayons dès la sortie.
Celle de David Hockney, à la Fondation Louis Vuitton, fait partie de celles-là.
L’immersion est rapide.
Dès l’entrée, cette phrase trône, comme une promesse, un appel :
« Rappelle-toi, ils ne peuvent pas annuler le printemps. »
Ces mots, Hockney les a prononcés pendant le confinement.
Et à eux seuls, ils donnent le ton : peindre pour résister, pour rester vivant·e, pour célébrer la beauté tenace de la nature — quels que soient les éléments extérieurs, les événements.
🎨 Une claque de couleur et de lumière
Tout au long de la visite, ce sont les couleurs qui m’ont frappée.
Pas seulement par leur éclat, mais par leur justesse.
Les palettes qu’il emploie traduisent instantanément l’ambiance d’un lieu, d’un instant.
Il y a dans son travail un art de la lumière qui change tout.
La Normandie défile au fil des saisons :
Un même paysage transformé par la brume, le ciel chargé, la lumière rasante ou l’explosion florale.
J’ai vu, dans certains ciels, des spirales à la Van Gogh.
🖌️ Une pratique en série, comme un carnet vivant
Ce qui m’a touchée, c’est aussi la série de bouquets que Hockney a peints pendant le Covid.
Toujours la même composition : fond brun, nappe à carreaux.
Et pourtant, chaque toile est unique.
Le vase change. Le bouquet change. La lumière change.
C’est une leçon d’observation.
Une leçon de patience.
Et, pour moi qui anime des carnets de voyage à l’aquarelle, c’est aussi une invitation :
👉 Et si je peignais le même objet, encore et encore, pour le voir autrement chaque jour ?
🌿 S’imprégner, même dans la foule
Je n’étais pas seule. Loin de là.
Et pourtant, à chaque pas, je me suis laissée imprégner.
Par les ébauches, les formats monumentaux, les œuvres dessinées sur iPad.
Par le rythme du trait, la texture d’un tronc, la profondeur d’un champ.
Cela ne m’a pas empêchée de capter l’essence de l’artiste, malgré le bruit autour.
Il arrive que certaines œuvres possèdent cette force singulière : celle de suspendre le tumulte.
Comme si, au cœur de la foule, l’univers pictural de David Hockney ouvrait une brèche,
un espace intérieur.
Un instant à soi.
Une parenthèse de silence et de perception intime, rendue possible par la puissance de son regard et de son geste.
Rien que pour cela, je ne peux que te recommander cette visite.
✨ Et toi, qu’est-ce que tu vois ?
L’exposition donne une folle envie de créer.
De s’approprier, de retranscrire, de prolonger les œuvres qui nous auront traversées.
De jouer avec les saisons dans un carnet.
De peindre un bouquet mille fois.
D’observer un ciel pendant une semaine, juste pour voir.
Je ne peux que recommander cette visite à celles et ceux qui cherchent à nourrir leur regard et leur pratique.
C’est une source merveilleuse d’inspiration pour un carnet de voyage à l’aquarelle :
travailler la lumière, explorer la répétition, s’imprégner des atmosphères.
Et toi ?
Qu’est-ce que tu vois, là, maintenant, autour de toi ?
Quelle lumière te touche ? Quelle couleur t’appelle ?
Tu n’as pas besoin d’être David Hockney pour poser ton regard sur le monde.
Ton regard suffit à faire naître des images vivantes.
Avec douceur et envie de création,
🌷 Sandrine
Paper Break
David Hockney 25
Exposition
Du 09.04.2025 au 31.08.2025
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